17 Mai Parlons des bienfaits de l’allaitement pour la maman
Après l’accouchement, c’est l’hormone appelée prolactine qui va déclencher puis stimuler la fabrication du lait par les glandes mammaires. Elle entraîne aussi la détente et favorise l’endormissement. C’est donc durant la nuit que son taux est le plus élevé.
Une autre hormone entre en jeu lors de la mise en place de l’allaitement : l’ocytocine. Celle-ci a permis, à la fin de la grossesse, le déclenchement des contractions de l’utérus pour engendrer l’accouchement. Le principe est le même lors de l’allaitement sur le tissu musculaire entourant les alvéoles présentes dans les seins. L’ocytocine est stimulée par la succion et le toucher, et est inhibée par le cortisol, hormone sécrétée en cas de stress. C’est pourquoi l’état émotionnel de la mère a une forte influence sur la mise en place et le bon déroulement de l’allaitement.
L’allaitement maternel apporte tout d’abord des intérêts logistiques et une charge mentale amoindrie s’il est soutenu par l’entourage de la maman :
- pas de frais d’achat de lait industriel
- pas de gestion de biberons
- le lait est toujours à la bonne température
- réaction plus rapide aux pleurs du bébé
- possibilité de nourrir le bébé en position allongée
Par ailleurs, la sécrétion de prolactine et ocytocine a un important impact sur le sommeil de la maman. Le sommeil profond est atteint plus rapidement et permet donc une meilleure récupération (Blyton et coll. 2002) et le ré-endormissement est facilité (Beaudry et coll. 2006). Un étude a également montré qu’émerger du sommeil profond est plus facile. Durant la nuit, de nombreuses mères allaitantes se réveillent d’ailleurs juste avant que le bébé ait besoin de téter.
L’ocytocine, hormone aussi appelée “hormone de l’attachement”, sécrétée lors de l’allaitement permettrait un renforcement du lien mère-enfant. En transmettant à l’enfant le lait, autrefois appelé “sang blanc”, la mère renforce sa confiance en elle et instaure une proximité favorable et facilitée à la relation d’attachement.
Différentes études montrent que pour la maman, allaiter apporte de nombreux bienfaits et réduirait :
- les infections du post-partum
- les hémorragies du post-partum
- le sentiment d’anxiété ou de dépression
- à plus long terme l’ostéoporose, les cancers du sein et des ovaires
Actuellement, l’OMS recommande un allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois du bébé. Elle préconise également un allaitement partiel durant 2 ans. Toutefois, sachez qu’il n’y a pas de durée d’allaitement minimale, comme l’indique l’auteure Claude Didierjean Jouveau, “3 jours, 3 mois, 3 ans… ça vaut le coup !” Alors, pas de pression !